Anne Pantel est une architecte d’intérieur installée à Bordeaux. Cette jeune femme drôle et pétillante exerce son métier avec passion et rigueur depuis plus de 15 ans. Ce qui fait sa singularité ? Anne mise beaucoup sur l’écoute de ses clients qu’elle accompagne dans leur projet de vie de A à Z avec une part de psychologie assumée. Loin de l’image de la décoratrice éthérée, Anne a su se forger au fil des ans une vraie expertise qui va de la rénovation pure et dure jusqu’à l’aménagement intérieur.
Parle-nous de ton parcours, qu’est-ce qui a suscité chez toi l’envie de faire ce métier ?
Même si j’ai fait l’école du Louvre, j’ai commencé dans un univers très différent puisque j’étais attachée de presse dans le secteur culturel et artistique, pour la Fnac notamment. Mais j’ai toujours baigné dans un univers lié à l’architecture, mon père était promoteur immobilier – il a d’ailleurs contribué à donner un nouveau visage au « Village suisse » à Paris – et ma mère était décoratrice, j’ai donc passé ma vie sur les chantiers et à Drouot. J’ai aussi vécu à l’étranger et beaucoup voyagé, je me suis nourrie d’une multitude de cultures, d’ambiances.
Qu’est-ce qui fait ta singularité en tant qu’architecte ?
Je me suis beaucoup perfectionnée pour pouvoir intervenir sur la structure d’un bâtiment, j’ai de vraies notions techniques de chef de chantier. J’ai toute une équipe avec laquelle j’ai l’habitude de travailler. Je peux repenser et remodeler totalement un appartement ou une maison, c’est d’ailleurs ce qui est le plus excitant. La décoration est essentielle mais elle n’est que la touche finale, la cerise sur le gâteau. Je m’adapte à la demande du client, je peux intervenir sur la refonte complète d’un bien, tout comme fournir du conseil, et bien sûr créer ou optimiser une décoration d’intérieur. J’ai une offre à la carte, de l’intervention la plus complexe et impliquée, jusqu’à la mise en beauté finale.
Par affinité qu’est-ce que tu préfères, qu’est-ce qui t’excite le plus ?
Ce que je préfère c’est bien évidemment arriver dans un endroit et tout penser. J’aime établir un cahier des charges avec le client et j’adore les contraintes, ça rend encore plus créatif.
Qui fait appel à toi ?
Majoritairement les particuliers mais j’aimerais bien travailler pour le compte de restaurants ou hôtels, on est moins dans l’ordre de l’intime et les projets se concrétisent rapidement, c’est assez gratifiant. Le consensus est plus compliqué à trouver avec le particulier, souvent ils sont deux, il faut qu’ils soient d’accord sur les choix, ça peut créer des tensions. J’essaie d’impliquer tout le monde en amont et de faire émerger les idées en douceur pour éviter les conflits.
Sur quels types de chantier travailles-tu en ce moment ?
Je bosse pas mal pour des couples remariés qui souhaitent créer un nouveau « nid » ensemble. J’ai beaucoup de demandes pour des maisons, un peu moins pour des appartements. Le COVID en est certainement la raison. En plus de mon travail sur les chantiers, j’ai la chance d’avoir un métier qui m’offre le plus fabuleux des loisirs : chiner. Chaque jour je chine des nouveaux matériaux, des objets de déco.
Parlons plus décoration, comment est-ce que tu définis ton style ?
Il y a d’abord l’écoute du client, mon but n’étant pas de « plaquer » une déco toute faite : elle doit impérativement être le reflet de la personnalité des futurs habitants. On va partir ensemble du choix des couleurs (rarement plus de 3), puis on va descendre progressivement jusqu’au style. Je leur apprends que l’on peut tout mélanger, qu’il faut oser. A eux de mettre en scène leurs objets, à devenir autonome, à prendre possession des lieux. C’est à cette seule condition qu’ils s’approprieront leurs murs. On découvre d’ailleurs assez vite que tout le monde a un univers, à moi de les accompagner pour en extraire la quintessence.
Quelles sont les pièces fortes que tu aimes ? Tes intemporels ?
Je joue beaucoup avec la lumière, les lampes, les plafonniers. J’aime travailler les tissus, les coussins, les plaids. J’aime aussi mélanger les styles, raconter une histoire, un vécu. Je réagis également beaucoup aux odeurs, des notes de feu de bois en arrière-fond, ou des épices, tout ça est aussi très évocateur et m’aide dans mon accompagnement. De façon plus personnelle, je suis très imprégnée par la culture méditerranéenne, mais je ne l’impose jamais.
Quelle est la période que tu préfères ?
Au ¾ du chantier, lorsque l’on devine le résultat final, que tout commence à se dessiner. J’apprécie moins la conclusion d’un chantier, c’est le moment où je quitte mes clients. Nous travaillons souvent plusieurs mois ensemble, il est parfois difficile de se séparer et de se dire que la mission est terminée.
Cabanes & châteaux
74 rue Notre Dame
Maison Poétique
23 rue Huguerie
Caravan
14 cours de Verdun
Maison Sersk
84 cours Alsace-Lorraine
Anne est une grande amoureuse de Bordeaux, on peut la trouver :
– Le matin en balade sur les quais de la Garonne
– Chez Jane de Boy, autant pour le lieu que pour la sélection
– Devant un verre de vin au CIVB
– A la découverte d’une nouvelle expo au CAPC, surtout pour le lieu magnifique
– Pour un dîner, chez Symbiose et sa cuisine créative
– En été sur la terrasse du grand hôtel et sa vue à tomber sur la ville
– Cours Xavier Arnozan, où sont ses bureaux, et qui lui donne l’impression d’être au cœur de Mayfair à Londres avec son atmosphère très british.
Anne Pantel
168 intérieurs
39 cours Xavier Arnozan
Tél : 06.11.76.54.38.
Annepantel168@gmail.com