Comment se porte le marché bordelais en cette rentrée 2024, et plus globalement le marché de la Nouvelle-Aquitaine ? Une chose est sûre, les transactions devraient repartir à la hausse, c’est en tout cas ce que prédisent de nombreux professionnels du secteur qui tablent sur l’apparition d’un petit coin de ciel bleu, notamment pour les vendeurs qui devraient retrouver un peu d’oxygène. La raison ? Des prix en baisse qui captent de nouveau les acquéreurs, et des taux d’emprunt stabilisés. Résultat, les vendeurs et acheteurs semblent enfin trouver un terrain d’entente.

A Bordeaux, un coup de frein qui marque le pas

5.223 euros/m2 pour une maison, 4.235 euros/m2 pour un appartement *, les prix de l’immobilier poursuivent leur baisse à Bordeaux mais de façon plus mesurée. Le marché semble en effet retrouver une certaine stabilité. Les acheteurs après avoir attendu une baisse significative des prix reviennent sur le marché et les vendeurs se sont adaptés à cette nouvelle donne. Des planètes enfin alignées qui laissent augurer une année 2025 bien plus dynamique que 2024 et surtout 2023.

Charente et Charente-Maritime, même combat

La région n’aura pas été épargnée par la baisse des transactions, que ce soit dans les terres ou sur la côte. Certains professionnels indiquent même que la « bulle » du marché immobilier a pris fin pour revenir à une certaine normalité, notamment à la Rochelle où les prix flambaient depuis plus de 20 ans. : au 1er septembre 2024 le prix moyen pour une maison est de 4.348€/m², et de 4.611 €/m² pour un appartement**. L’île de Ré voit aussi ses prix se stabiliser, l’acteur Fabrice Luchini a d’ailleurs vendu sa belle propriété, persuadé que ce bout de terre de 85km2 ne résistera pas au changement climatique.

Lot et Garonne, en baisse sauf Agen

Si les prix n’ont pas chuté autant que dans les métropoles de Nouvelle-Aquitaine, le Lot et Garonne a tout de même vu ses prix baisser en raison notamment de la hausse des taux d’intérêt. Ce département attire en effet un grand nombre de primo-accédants alléchés par des prix attractifs qui n’ont pu transformer leur projet de vie comme ils le souhaitaient. Seule la ville d’Agen semble tirer son épingle du jeu dopée par la LGV Bordeaux-Toulouse (environ 2 000 euros /m2).

Dordogne, une douce reprise

Avec les envies de chlorophylle qui ont régné juste après le Covid, la Dordogne avait vu ses prix immobiliers s’envoler avant de s’effondrer en 2023. En 2022, le département était le plus recherché pour acheter une résidence secondaire devant l’Yonne et le Var***. Las, en 2023, un courtier en immobilier périgourdin annonce que son activité est en baisse de 40%. Depuis quelques mois cependant, le volume des transactions repart à la hausse, boosté par une baisse des prix que les vendeurs ont acceptée. Si ça n’est pas la folie douce, une petite musique optimiste commence à se mettre en place, le département restant une valeur sûre sur le long terme.

Landes, léger rebond après avoir touché le fond

S’il y a bien un département qui a souffert de l’effondrement du marché immobilier, ce sont bien les Landes. Aujourd’hui il semble sortir légèrement la tête de l’eau avec cependant de grandes disparités entre les terres et l’océan. A Mont de Marsan, les prix se stabilisent (en moyenne 2 000 euros) mais la dynamique de marché n’est pas encore bien établie. A Hossegor en revanche, les prix continuent de croitre avec un prix du m2 à 9 500 euros soit une augmentation de 64% en moins de 5 ans****

Pays-Basque, un marché qui se rééquilibre

Si un appartement de 68 m2 vient d’être proposé à la vente pour 3 millions d’euros à Biarritz au sein de la mythique villa Belzia*****, les prix immobiliers retrouvent une certaine normalité au Pays-Basque après des années de folie. La régulation de la location saisonnière a remis sur le marché des maisons et appartements entrainant mathématiquement une baisse de prix. Malgré tout l’offre reste rare et la baisse n’affiche en moyenne que 2 à 3%.

Et demain, comment va évoluer le marché ?

La dissolution de l’Assemblée nationale au début de l’été a redonné un coup de frein au marché immobilier, les acquéreurs remettant leurs projets d’achat par peur d’un alourdissement de la fiscalité sur le patrimoine. Depuis la rentrée, la tendance s’inverse avec (enfin !) des vendeurs et acquéreurs qui se rejoignent. Pour nombre d’experts, le pire est derrière nous et l’optimisme règne de nouveau avec un marché qui devrait retrouver une belle dynamique.

*source FNAIM

**source FNAIM avec Flourish

***source France bleu article du 22 août 2022

****source France info 4 septembre 2024

*****source France Bleu 19 septembre 2024

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