2023 aura été une annus horribilus pour l’immobilier et notamment à Bordeaux avec des transactions qui se sont effondrées dans un incroyable arrêt sur image. Plus de son de la part des acheteurs qui ont laissé des vendeurs totalement désemparés devant ce silence soudain. En cause ? Les taux d’intérêt qui se sont enflammés après des années d’euphorie (entre 1 et 2%), mais aussi un climat morose et une inflation galopante. Un cocktail détonnant qui a mis un sérieux coup de frein au marché bordelais.

Des prix qui ont mis du temps à baisser

Ca n’est rien de dire que les vendeurs ont eu un peu de retard à l’allumage, et on les comprend. Voir son bien dévalué de 5% (baisse de prix moyenne à Bordeaux) n’est jamais très agréable. Bordeaux, tout comme Lyon, Nantes ou Paris, a subi un véritable retournement de marché que personne n’avait vu venir. La conséquence d’une spéculation qui avait aussi fait exploser les prix ces dernières années : en 2022 Sud-Ouest titrait « en Gironde, les prix de l’immobilier s’envolent toujours plus haut » et constatait que 2021 dépassait le record de 2019. Las, en 2023 la chanson est tout autre avec un prix au m2 qui passe sous la barre des 5 000 euros (4 659 euros*). Résultat, une offre immobilière devenue pléthorique sur les réseaux de diffusion type Bien’Ici ou Seloger, et une concurrence effrénée pour « capter » l’acheteur devenu denrée rare.

2024, un marché plus réaliste

Bonne nouvelle pour cette rentrée, les taux se sont stabilisés pour la première fois en décembre (autour de 4,2%) et devraient même repartir à la baisse dans les mois qui viennent, de quoi retrouver la confiance et redonner de la tonicité à un marché atone. Conséquence, les acheteurs devraient retrouver un peu d’oxygène et les vendeurs trouver enfin preneur avec des prix plus en adéquation avec le marché. Les prix pourraient continuer à baisser sur l’année, mais leur chute devrait être moins radicale qu’en 2023, n’oublions pas qu’à Bordeaux les prix ont connu une augmentation de près de 50% en 10 ans ! 2024 devrait donc signer une forme de retour « à la normale » avec des prix plus cohérents et une fluidité retrouvée entre vendeurs et acheteurs.

*Source le Figaro janvier 2024.

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