Outre l’achat du bien, les frais de notaires et les frais d’agence, certains frais supplémentaires doivent être pris en compte pour éviter les mauvaises surprises. Car si devenir propriétaire de sa résidence principale permet d’économiser un loyer et de se constituer un patrimoine, c’est aussi l’occasion de quelques dépenses supplémentaires. Quels sont les frais à prévoir quand on achète un bien et combien coûtent-ils ?
Frais annexes, quels sont-ils ?
Les frais annexes regroupent les dépenses liées à un achat immobilier. Certaines sont incontournables. D’autres dépendent de votre situation.
Passage obligé : les frais d’acquisition. Souvent appelés frais de notaire, ils sont dus pour la rédaction de l’acte authentique de vente et rendent la transaction légale. L’usage veut qu’ils soient réglés par l’acquéreur, mais certains vendeurs proposent parfois de les prendre à leur charge.
Une fois propriétaire, vous devez honorer les impôts locaux. La taxe foncière et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères sont réclamées tous les ans. Vous devrez en plus faire un chèque destiné à l’ancien propriétaire pour votre part de l’année en cours.
L’acquisition d’un bien immobilier, surtout pour les primo-accédants, passe presque toujours par un prêt. Si c’est votre cas, vous payerez à la banque des frais de dossier et des intérêts d’emprunt. Les premiers sont prélevés avec la première mensualité, les seconds chaque mois, avec les échéances de remboursement. L’obtention d’un crédit immobilier est conditionnée à la souscription d’une assurance emprunteur, que vous devez honorer tous les mois. De plus, si vous avez eu recours à un courtier, vous devez aussi le rémunérer. Ses honoraires sont à solder à la signature de l’offre de prêt.
Enfin, des extras comme les charges de copropriété, les travaux de réhabilitation ou de rafraîchissement, et même le déménagement viennent allonger la liste… S’il s’agit de votre premier logement, réservez un budget pour l’assurance habitation et les nouveaux meubles.
Frais annexes, comment les calculer ?
La somme à prévoir pour ces dépenses supplémentaires dépend de votre projet. Par exemple, les frais d’acquisition représentent 2 à 3 % du prix d’achat dans le neuf et de 8 à 10 % dans l’ancien. Pour connaître le montant de la taxe foncière et de la taxe d’enlèvement des ordures, renseignez-vous auprès des collectivités locales ou du notaire. Les premières votent les taux, le second calcule la somme à verser le jour de la signature.
Le coût du crédit et de l’assurance emprunteur varie en fonction des organismes et du montant de l’emprunt. Pour décrocher les meilleures conditions, faites jouer la concurrence et essayez de négocier. La pratique est courante pour annuler les frais de dossier. Avec les courtiers, pas de surprise. Ils annoncent leurs tarifs dès le premier rendez-vous (en moyenne de 1 % de l’emprunt).
Le budget d’un emménagement dépend de chacun. Ce n’est pas le même si vous possédez déjà meubles, vaisselle et objets de déco que si vous quittez un meublé.
Si vous voulez remettre au goût du jour un deux-pièces resté dans son jus depuis plus de 20 ans, il vous en coûtera jusqu’à 1 500 euros du mètre carré. Mais avec l’immobilier neuf, pas besoin de prévoir une enveloppe travaux pour les années à venir. Peinture et plomberie répondent aux dernières normes et les finitions sont impeccables. Si vous faites construire ou que vous optez un programme en vente en l’état de futur achèvement (VEFA), vous pouvez en plus personnaliser certains éléments de votre logement (couleur des murs, revêtements de sol et meubles de la cuisine aménagée par exemple). Le constructeur s’est trompé et a installé du carrelage dans le dressing au lieu du parquet ? Vous n’aurez rien à débourser. La garantie de parfait achèvement l’oblige à effectuer les modifications sur ses propres deniers.
Frais annexes, comment les financer ?
Lorsque l’on est primo-accédant, on ne peut pas compter sur la plus-value de son bien précédent pour financer toutes ces dépenses additionnelles. Le mieux reste de constituer une épargne pour y faire face. Ainsi, les fonds sont disponibles quand vous en avez besoin.
Si vos économies ne suffisent pas, vous pouvez demander à la banque un emprunt immobilier d’une valeur supérieure à celle du prix de vente. Ces crédits, connus sous le nom de crédits à 110 %, permettent de couvrir au moins les frais de notaire. Pour convaincre votre banquier de vous l’accorder, préparez le terrain. Quelques mois avant votre demande de prêt, soyez attentifs à la gestion de votre budget, évitez les découverts et les emplettes coups de cœur. Pensez également à programmer un virement en début de mois vers un compte épargne pour montrer votre capacité à mettre de l’argent de côté.
Quelle que soit votre situation, étudiez les aides accordées aux futurs propriétaires par les collectivités locales et les organismes d’action sociale. Lorsque l’on achète un logement neuf, il est possible de solliciter auprès d’Action Logement la Prime Accession. Cette subvention de 10 000 euros est octroyée sous conditions de ressources aux primo-accédants. Grâce à elle, vous pouvez financer la provision sur les charges de co-propropriété, une partie des frais de notaire ou la TVA.