Depuis quelques années les taux immobiliers stagnent à des niveaux extrêmement bas, certains parlent même de taux « anormalement » bas. Conséquences ? Des acquéreurs très nombreux alléchés par un argent pas cher, mais en contrepartie une hausse des prix de l’immobilier quasiment partout en France. Cette hausse des taux semble s’installer durablement dans le temps et contre toute attente nous envoie un signal qui peut paraître paradoxal : et s’il était temps d’acheter tout de suite et maintenant avant que les taux s’envolent encore plus haut ?
Quelle augmentation à ce jour ?
Pour l’heure les taux ont augmenté en moyenne de 0,15% à 0,45%. Le taux moyen se situé désormais aux alentours de 1,20% sur 15 ans, 1,35% sur 20 ans et 1,50 sur 25 ans. Une augmentation mais pas une flambée non plus, les taux restants encore très raisonnables pour qui souhaite acheter à l’instant T. Concernant l’emprunt immobilier, un grain de sable peut venir enrayer les rouages et écrémer les demandes : la HCSF (Haut Conseil à la Stabilité Financière) a imposé un taux d’endettement à 35% des ressources de l’emprunteur contre 33% auparavant. Conséquence, les banques grincent des dents et « retoquent » des dossiers qui seraient passés sans problème il y a quelques mois.
Taux versus inflation
Si les taux ont augmenté, il faut toujours les comparer au taux d’inflation. Cette dernière est aujourd’hui de 3% à 5% quand le taux moyen titre à 1,5%, l’investissement immobilier reste donc une excellente affaire. N’oublions pas qu’il y a quelques années encore, il n’était pas rare que les emprunteurs se retrouvent avec des taux de 4,5% et ça ne choquait personne, depuis des années nous nous sommes tous habitués à des taux extrêmement bas, une remontée était assez logique finalement.
Et demain ?
Pour beaucoup d’experts du secteur*, les taux devraient continuer à augmenter pour atteindre 2% à 2,5% d’ici la fin de l’année. D’où l’importance de profiter des taux relativement bas qui règnent encore. Beaucoup d’acquéreurs font preuve d’attentisme alors que le moment reste toujours aussi propice à l’achat d’un bien immobilier. Ce sont les moins bons dossiers (absence d’épargne, emprunts importants) qui risquent le plus de pâtir de la frilosité des banques, ceux à haut potentiel restant plutôt « bankable ».
Le coût de refinancement des banques lié à l’actualité économique chancelante laisse augurer une hausse sur le taux des crédits qu’elles accordent dans les années à venir. Il reste donc une petite porte d’entrée pour les acquéreurs qui souhaitent investir et c’est clairement aujourd’hui que ça se passe.
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*source Boursorama mai 2022
